L’installation des premiers habitants de Wallis et Futuna remonte à environ 1400 avant Jésus-Christ d’après la datation des plus anciens vestiges découverts sur les deux îles. Les fragments de poterie Lapita prouvent l’origine austronésienne de ces premiers habitants. Les langues locales confirment également leur appartenance au groupe austronésien.
WALLIS
Dès le 15ème siècle, les invasions tongiennes s’installent au sud d’Uvea (Wallis) et les chefs sont directement envoyés par le roi de Tonga. Pendant environ deux siècles, les liens entre Wallis et le royaume de Tonga sont réguliers et demeurent encore présents dans la tradition orale. L’autorité de ces rois ayant crû au fil des années, ils prirent leur indépendance par rapport à leur royaume de tutelle. Un système de chefferie de type pyramidal tel qu’il existe actuellement, commence à se mettre en place. Ce système fonctionne depuis le roi Takumasiva, au 17ème siècle. Les coutumes et la langue sont imprégnées de celles de Tonga.
FUTUNA
Vers l’an 800 avant Jésus-Christ, la population de Futuna vivait au bord de mer. A partir des années 700 après Jésus-Christ, les Futuniens s’installèrent sur les plateaux exploitant les fonds de vallée et le bord de mer. Aux XV ème et XVI ème siècles, les Futuniens repoussèrent les tentatives d’invasions tongiennes. Au XVIIème siècle, ce sont des Samoans qui s’installent à Anakele, dans le royaume d’Alo. L’organisation sociale reposait sur les clans jusque vers le XVIIIème siècle où les royautés actuelles de Futuna commencent à émerger. Le bord de mer est, à nouveau, occupé par la population.
La religion catholique est la principale religion de Wallis et Futuna. Elle a été introduite sur le Territoire au XIXème siècle par les Pères maristes.
Père Bataillon pour Wallis et Pierre-Chanel pour Futuna.
En quelques mois, les conversions se multiplient et en 1842, la population est entièrement catholique à Wallis tandis qu’à Futuna, elle le sera en 1846.
Le 19 novembre 1886, la reine de Wallis, Amélia, signe le traité de protectorat. En 1887, les rois d’Alo (Soane Malia Musulamu) et de Sigave (Anise Tamole) demandent à leur tour le protectorat de France, qui l’accepte en 1888. En 1961, suite à un « Oui » quasi unanime au référendum de 1959, les îles Wallis et Futuna obtiennent le statut de Territoire d’outre mer français. En 2011, le Territoire fêtait ses 50 ans.
Source : Mikaele TUI, Service des Affaires culturelles de Wallis et Futuna
Quelques sites de Wallis
Certains lieux sont marqués par l’empreinte de l’Histoire. L’un évoque une célèbre bataille que les Tongiens perdirent : Les " marais sanglants " que l’on trouve au niveau du district de Mua, plus précisément à Utuleve. Cette bataille entre les Tongiens et les résidents de Wallis entraina, au quinzième siècle environ, la mort de toute une armée de soldats tongiens arrivés en pirogue.
Utuleve est le site majeur de la préhistoire d’Uvea. Résidence du Kalafilia vers l’an 1300 avant J.C.
Le fort de Talietumu
Les bâtisseurs de ce fort, sont originaires des îles Tonga. Il est situé dans le sud de l’île.
Lac Lalolalo
Situé dans le sud-ouest de l’île, le Lac Lalolalo a une profondeur de 80 m et un diamètre de 400 m.
Ce lac se trouve au fond d’un cratère circulaire. Cette grande réserve d’eau douce abrite en son fond sulfureux, des anguilles aveugles, il est couronné d’une forêt primaire.
Quelques sites de Futuna
La pierre dorsale de Sakumani
Le monument mesure environ 1,50 m de hauteur et servait essentiellement à des rituels ou de cérémonies. Sakumani est le roi mythique régnant sur la région de Tavai, il serait d’après certaines versions, le petit-fils d’un couple samoan.
Le four cannibale de Lafua
Le four mesure environ 3 mètres de diamètre et se situe à plus de 200 mètres de la sépulture de Papa.
Ce four immense est le seul monument témoignant de cette période de cannibalisme.
Site d’Anakele
Le lieu dit Anakele est le berceau royal de la dynastie Fakavelikele comme aujourd’hui sous le nom de Tuiagaifo. La fondation du domaine royal d’Anakele se situerait aux environs des années 1670 de notre ère….
Sépulture du premier FAKAVELIKELE
La sépulture du premier Fakavelikele est beaucoup moins importante par sa forme, elle ne se présente pas comme une sépulture royale à double part. L’unique raison est qu’il n’est pas mort roi. Son fils Pili lui a succédé pendant son vivant. La mémoire futunienne le retient comme l’ancêtre fondateur dont tous les rois d’Anakele porteront le nom jusqu’à l’arrivée des missionnaires.
Mise à jour : 20 février 2023